Catégories
Bulgarie Littérature jeunesse Romans

Voyage dans la terre d’en bas – Les aventures de Baptiste, détective privé

Texte de Yulka & illustrations de Yana Léviéva Traduction du bulgare par Eli – Éditions Élitchka

Pour terminer avec un peu de légèreté et de traditions bulgares, je vous propose d’embarquer pour un voyage en Terre d’en bas aux côtés d’un petit bonhomme ventripotent de 33 ans qui vit toujours chez ses parents et que son patron vient de renvoyer au motif qu’il est « le pire détective qu’il ait jamais embauché ».

Le dénommé Baptiste se retrouve donc propulsé dans un pays loin d’être toujours merveilleux, pour y mener une enquête tout sauf banale : il a été chargé de retrouver les contes qui ont disparu de la surface de la Terre du milieu (qui n’est pas celle de Tolkien, bien qu’on puisse imaginer un clin d’œil de l’autrice).

Accompagné de sa fidèle souris tricoteuse, il croise de nombreux personnages du folklore bulgare (un vampire bien sûr, la Lamie, la Khala… qui sont présentés en détail en fin d’ouvrage) ainsi que des créatures plus universelles (Maman ourse, Roule-galette, des ondines…). Pas spécialement courageux ni débrouillard, Baptiste va cependant braver bien des dangers et affronter peut-être ses pires ennemis : sa paresse et son mauvais caractère !

Ce roman jeunesse illustré – conseillé pour les 9-12 ans – est superbe ! Dans un très agréable format souple de 23×16 cm, il regorge de magnifiques décors pleine page et d’illustrations qui se glissent ici et là. Avec son texte aéré (nombreux dessins mais aussi large interligne, police de caractère très lisible et découpage en chapitres courts), il me semble parfait pour des enfants encore impressionnés à l’idée de lire un « vrai » roman. Et Baptiste, le anti-héros, change agréablement des chevaliers sans peur et sans reproche ! Il y a du frisson, de l’amitié, de la solidarité. Bref, tous les ingrédients d’une excellente lecture jeunesse. Un petit jeu, rappelant le jeu de l’oie, accompagne même le livre pour prolonger l’aventure.

Avec ce roman, j’ai découvert Elitchka, une micro-maison d’édition basée en Alsace qui se consacre à diffuser la littérature jeunesse bulgare en France, y compris avec des ouvrages bilingues. Je vous recommande d’aller faire un tour sur son site où les livres publiés sont tous plus beaux les uns que les autres. Ai-je mentionné que Yulka, qui signe le texte ici, a été sélectionnée à plusieurs reprises (hélas sans succès pour l’instant) pour le prix Astrid Lindgren ? Cela vous donne une idée de la qualité de son travail !

PS : Ainsi s’achève mes chroniques bulgares à l’occasion de la Rentrée à l’Est. Rendez-vous mi-octobre pour le bilan de nos billets à toutes et tous !

Catégories
Bulgarie Romans

Mères- Théodora Dimova

Traduit du bulgare par Marie Vrinat – Éditions des Syrtes

De Théodora Dimova, j’ai déjà lu le fantastique roman Les dévastés qui était entré dans mon TOP 10 de l’année 2023-2024. Eva m’avait alors conseillé un roman antérieur de cette autrice : Mères. Je me suis bien sûr empressée de me le procurer et il attendait sagement cette Rentrée bulgare pour enfin sortir de mes étagères.

Cette fois, Théodora Dimova s’intéresse à la Bulgarie postcommuniste à travers un petit groupe d’adolescentes et d’adolescents. Leur point commun : élèves dans une même classe, ils ont pour professeure Yavora qui exerce d’emblée une fascination totale sur eux. Cette jeune femme, à l’aura extraordinaire, semble exercer une influence salutaire qu’elle pousse d’ailleurs assez loin, allant jusqu’à aider financièrement et physiquement certains d’entre eux. En sa présence quasi magique, ces jeunes oublient leurs problèmes qui ne disparaissent pas pour autant, bien au contraire. Jusqu’au drame dont on sait qu’il s’est produit et vers lequel Théodora Dimova nous conduit peu à peu, le souffle court.

Le titre est très clair : Avec l’histoire de ces enfants, ce sont les relations avec leurs mères (et par rebond, de leurs parents entre eux) qui sont passées au crible. Reflets d’une société bouleversée par la chute du régime communiste, en proie à la corruption et à des inégalités criantes, ces mères sont aussi victimes de difficultés que les femmes peuvent connaître quel que soit le pays où elles vivent (désir d’enfant, santé mentale, divorce conflictuel). Les effets destructeurs sur la jeune génération sont très finement montrés et sont proprement bouleversants. Paru il y a déjà 20 ans, le roman nous laisse alors avec cette question lancinante qui fait écho à bien des événements récents : Qu’auraient pu faire ces mères, mais aussi la société tout entière, pour éviter les drames qui ont conduit à ce passage à l’acte ?

J’ai retrouvé l’écriture haletante et l’empathie que j’avais déjà énormément appréciées chez Théodora Dimova. J’ai été un peu moins touchée qu’avec Les dévastés, sans doute parce que les personnages sont ici plus nombreux et qu’on suit chacun d’eux moins longtemps. Mais la puissance et la sensibilité de l’écriture, sans parler du sujet d’une actualité brûlante, rendent cette lecture indispensable. Je vous recommande de lire également l’avis d’Ingannmic, marquée par ce roman elle aussi.

PS : L’édition grand format de Mères est épuisée, et sa version poche est apparemment en cours de réédition. Heureusement, vous pouvez toujours trouver sa version numérique, et peut-être un format papier dans l’une de vos bibliothèques. Sachez aussi que mon exemplaire fait partie des livres à gagner en participant à la Rentrée à l’Est !

Catégories
Films et séries

Taxi Sofia – Stephan Komandarev

Trouver un film bulgare n’a pas été une mince affaire. L’industrie cinématographique semble en effet quasi inexistante dans le pays et/ou elle s’exporte très difficilement. Heureusement, Taxi Sofia (2017) a fait partie de la sélection officielle du festival de Cannes (Un certain regard), ce qui a aidé à sa diffusion.

À bord de 6 taxis, essentiellement de nuit, nous sillonnons les rues de Sofia. Plusieurs « épisodes » se succèdent, tous liés entre eux par l’un ou l’autre des personnages et par la voix de la radio, qui joue un rôle primordial dans l’atmosphère et le propos du film.

Tout au long du film, on découvre une vaste « faune nocturne » : retraités qui fouillent les poubelles, jeunes faisant la fête, couples adultérins qui s’encanaillent, médecins en route pour l’hôpital, prostituées… et des lieux qui vivent à toute heure : salles de jeux, kiosques, supérettes, bars… Il me semble donc pouvoir participer ici à Sous les pavés, les pages chez Athalie et Ingannmic.

Percutant, c’est l’adjectif qui me vient en premier au sujet de ce film à l’image très réaliste, quasi documentaire. Le scénario est implacable, la tension est à son comble dès la première scène et on alterne ensuite entre des moments chocs et de brèves accalmies rythmées par le bruit presque rassurant des clignotants et des essuie-glaces. Les dialogues sont sans pitié pour la situation en Bulgarie et les différents protagonistes sont englués dans la pauvreté, la tristesse, la maladie, la solitude. Ceux qui semblent mieux s’en tirer au quotidien (et à quel prix) peuvent être rattrapés en un éclair par la violence et la corruption qui gangrène la société à tous les niveaux.

Car il y a beaucoup de violence, mais elle est presque exclusivement verbale et morale, et ça rend le message peut-être encore plus fort. Il y a quelques touches d’humanité, avec un chauffeur de taxi « ange gardien », un moment de tendresse auprès d’un chien ou quelques minutes partagées entre collègues, mais le tableau est globalement très sombre. Ce n’est donc pas un film qui fait du bien que je vous conseille aujourd’hui, mais un film qui regarde les choses en face, un grand film de cinéma.

Dasola l’a vu à sa sortie et en a parlé ici.

PS : Si vous avez autant de chance que moi, vous trouverez le film dans votre médiathèque. Sinon, il semble être disponible sur AppleTV et CanalVOD.

Catégories
Bulgarie France Romans

Nucléus, ce qui reste quand il n’y a plus rien – Zinaïda Polimenova

Éditions du Chemin de fer

Poétesse et romancière née en Bulgarie, Zinaïda Polimenova écrit en français depuis plusieurs années et c’est dans cette langue qu’a paru en 2024 son dernier roman : Nucléus, ce qui reste quand il n’y a plus rien.

À partir d’images chinées sur un marché aux puces bulgare, elle a imaginé l’histoire d’un groupe de collègues et amis au début des années 1950. Ces jeunes hommes et femmes préparent la construction d’une usine qui sortira de terre en RDA. Un voyage est donc prévu dans ce pays qui vient de voir le jour et dont la capitale n’est pas encore divisée par un mur.

À propos de Berlin : « Ils mesurent la collision entre l’euphorie de la reconstruction et la ténacité de la guerre se lovant dans les traces qu’elle a laissées. Le temps est radieux, les murs sont criblés. On voit des toits arrachés. Découpées sur un fond céleste, les façades noires perdent leur peau. »

L’ambiance est à la fois légère et pesante. Ils et elles sont jeunes, pleins de vie et de rêves, et vont pouvoir voir du pays. Mais le groupe se méfie du responsable politique qui les accompagne, des rumeurs circulent, chacun doit mesurer ses paroles, des collègues sont remerciés du jour au lendemain…

Situé sur l’île Persine, Bénélé est un camp de « rééducation » où plus de 15 000 personnes ont été internées de 1949 à 1987 :

« Il revoit les interrogatoires à la Sécurité d’État, le départ pour Béléné, les mois sur l’île, les souvenirs ressurgissent, et pourtant, il ne dit à personne, à aucun moment, comment on y survit. Il lui est impossible d’en parler. Pourquoi ? Tout d’abord, ce sentiment de dégoût et de honte, je ne souhaite pas être cet homme-là… (…) Ensuite, si je nomme les choses, c’est leur donner une chair et des os, une représentation concrète, les faire durer. »

Logo créé par Émilie Say

C’est chez Ally que j’ai remarqué ce livre dont elle avait fait un coup de cœur. Sans aller jusque-là pour ma part, j’ai beaucoup aimé l’écriture épurée et ciselée de Zinaïda Polimenova. Et si les personnages m’ont parfois paru « évanescents » à la lecture, je constate que ce petit groupe reste finalement bien présent à mon esprit après-coup. Ce roman m’a immanquablement rappelé Les dévastés de Théodora Dimova qui m’avait bouleversée et qui évoquait la période de purge d’après-guerre. Il semble d’ailleurs que la littérature s’empare de plus en plus de ce sujet longtemps resté tabou en Bulgarie.

Nucléus est un beau roman, empreint d’une grande délicatesse qui n’empêche pas la dureté du propos. Il est également servi par un remarquable travail éditorial : le livre à rabats contient les photos ayant inspiré cette histoire à l’autrice, sa couverture est extrêmement agréable sous les doigts et sa police de caractères est aussi lisible qu’élégante. De la belle ouvrage donc !

PS : La maison d’édition propose d’en découvrir les premières pages à l’adresse https://www.chemindefer.org/catalogue/styled-194/nucleus.html

Catégories
Bulgarie Romans

Vierge jurée – Rene Karabash

Traduction du bulgare par Marie Vrinat – Tropismes éditions

Dans ce court roman bulgare, Rene Karabash fait entendre une voix originale et très moderne. Une lecture hautement recommandable !

Si vous avez lu Ismaïl Kadaré, vous savez ce qu’est le kanun. Ce code coutumier réglant les questions de vengeance a cours depuis le Moyen Âge dans les Balkans, notamment en Albanie où se passe l’essentiel de Vierge jurée. C’est à la fois pour se conformer à cette « loi » et y échapper que Bekia est devenue Matia, une vierge jurée. Autrement dit, au prix d’un serment de virginité, elle a été reconnue comme un homme par la société et vit comme tel.

En éclatant la narration et en jouant sur les idées toutes faites, l’autrice prend le contrepied de ce récit qu’on aurait pu craindre caricatural. Tout est finalement contenu dans ce vers qui vient scander le roman : « le mensonge comme un ver ».

Si j’ai été brièvement perturbée par l’entrée en matière non-linéaire et des phrases sans ponctuation, j’étais totalement dans l’histoire au bout de quelques pages seulement. Et je n’étais pas
au bout de mes surprises, les changements de points de vue permettant de multiplier les retournements jusqu’à la toute fin du roman (attention, on n’est pas non plus dans un thriller☺️ !).

La langue, simple, précise et poétique, coule de source en français (et donc je suppose en VO). Du beau travail, de la part de l’autrice comme de la traductrice Marie Vrinat.

Chez Passage à l’Est, vous trouverez un deuxième avis positif assorti de liens très intéressants vers, entre autres, une interview de l’autrice sur la genèse de ce roman. Miriam l’a lu elle aussi, et à fait le lien avec un autre roman sur les vierges jurées ici.

PS : Une autre lecture, très différente, qui m’avait beaucoup plu chez Tropismes éditions : Alors toi aussi.

Catégories
Bulgarie Romans

Un compagnon – Yordan Yovkov

Traduction du bulgare par Denitza Bantcheva – Éditions Bleu autour

Pour ouvrir cette Rentrée à l’Est consacrée à la Bulgarie, j’ai choisi un écrivain apprécié de prestigieux auteurs tels que Thomas Mann, Ivo Andric, Yachar Kemal ou encore Jules Romains. Né en 1880 et décédé en 1937, Yordan Yokvov est en effet considéré comme l’un des plus grands nouvellistes bulgares.

Célébré dans son pays, il reste méconnu en France et son recueil intitulé Légendes du Balkan n’est malheureusement plus disponible à la vente. Avec un peu de chance, vous pouvez encore le trouver d’occasion ou en bibliothèque. À défaut de découvrir son œuvre plus amplement, on peut s’y initier grâce aux éditions Bleu autour qui proposent une nouvelle unique, Un compagnon, dans un tout petit format discrètement, mais très joliment illustré par Sébastien Pignon.

Ce compagnon est un cheval sans nom. Nul ne sait d’où il vient et ce n’est de toute façon pas une préoccupation pour qui que ce soit. Car ce cheval est réquisitionné pour la guerre. Il en traversera les absurdités et en sera un héros anonyme. Même s’il s’agit ici des guerres balkaniques (pendant lesquelles Yovkov a combattu) et si l’histoire est bien plus courte (à peine 15 pages), j’ai immanquablement pensé au roman jeunesse Cheval de guerre de Michael Morpurgo. Vérification faite, Michael Morpurgo ne s’est cependant pas inspiré de cette nouvelle de Yovkov, mais des souvenirs de vieux habitués du pub qu’il fréquentait dans le Devon.

Logo créé par Émilie Say

Toujours est-il qu’en quelques pages, Yordan Yovkov nous fait vivre l’absurdité de la guerre et nous émeut grâce à ce cheval qui ne paie pas de mine, mais qui s’attire le respect et l’affection des hommes par sa loyauté sans faille. C’est un récit intemporel et touchant qui méritait bien cette mise en valeur éditoriale et qui donne envie de lire d’autres nouvelles de Yovkov. Il ne me reste donc plus qu’à écumer les bouquineries 😆.

Claudialucia en a dit beaucoup de bien à l’occasion de son challenge bulgare et des Bonnes nouvelles chez Je lis, je blogue.

Catégories
Essais et autres livres Roumanie

Fleur, une histoire roumaine – Mioara Tudose

Bougainvillier éditions

Pour les Escapades de Cléanthe sur les rives de la mer Noire, j’ai lu – chose inhabituelle chez moi – ce qu’on appelle un « récit de vie ». Dans Fleur, une histoire roumaine, Mioara Tudose, née à Bucarest et vivant en France depuis plusieurs décennies, y raconte la vie de sa mère. Née en 1912, orpheline très jeune, Fleur a connu une enfance très simple, et même pauvre, mais heureuse à la campagne. Devenue adulte, elle a quitté sa campagne pour Bucarest où elle fut l’une des premières femmes à être employée dans son usine et où elle fonda sa propre famille alors que la monarchie roumaine s’achevait et que la Roumanie devenait un régime communiste.

Ce récit est parfois naïf et idéalise clairement le personnage de Fleur, mais c’est un joli hommage à une mère aimante dont le destin est certainement à l’image de celui de bien des Roumaines et, plus généralement, de bien des femmes de cette époque. Les fêtes et traditions qui rythment l’année et soudent la communauté, la vie des gens simples avec leurs petits plaisirs – en particulier les jours de paie –, les malheurs provoqués par la guerre et les maladies, la situation des orphelins de guerre : j’ai découvert de l’intérieur la vie d’une famille d’ouvriers dans la Roumanie d’après-guerre. Pour apprécier ce livre, il ne faut pas lui chercher de qualités littéraires particulières – ce n’est d’ailleurs aucunement sa prétention – et plutôt y voir un recueil de souvenirs familiaux qui témoignent d’une époque dans un pays dont, personnellement, j’ignorais à peu près tout.

C’est Eva qui m’avait donné envie de lire Fleur, une histoire roumaine. Vous pouvez retrouver son avis ici.

Catégories
Canada Romans

L’orangeraie – Larry Tremblay

Éditions de la Table ronde

Depuis la création de mon blog, je participe avec plaisir à l’opération En août, j’achète un livre québécois relayé par Madame Lit. J’ai un peu triché cette année en empruntant dans ma médiathèque un roman québécois qui me tentait depuis une chronique de Madame Lit justement : L’orangeraie.

Les jumeaux Aziz et Amed vivent entourés de l’orangeraie plantée par leur grand-père et aujourd’hui cultivée par leur père. De l’autre côté de la montagne vit l’ennemi qui veut la mort de leurs semblables. Le roman s’ouvre sur la mort de leurs grands-parents, victimes d’une frappe d’obus. L’engrenage de la guerre, qui restait finalement lointaine pour eux, va alors les entraîner vers un drame absolu.

Le récit est fait à la hauteur de ces deux enfants, à la fois lucides et crédules. L’auteur cherche à nous faire comprendre comment une famille « lambda » peut basculer et prendre une décision a priori inconcevable. La tension et l’émotion montent efficacement tout au long de ce court récit, qui bascule dans une troisième partie que j’ai malheureusement trouvée nettement moins réussie. Le personnage du metteur en scène qui apparaît alors est bien sûr très pratique pour connaître le fin mot de l’histoire et s’adresser à nous, Occidentaux qui vivons loin de ce conflit (jamais nommé, mais dont on comprend tout de suite qu’il fait référence au Proche-Orient). Sa façon de s’exprimer, de s’interroger est cependant bien trop scolaire à mon avis.

Photo de Hans pour Pixabay

Globalement, j’ai eu le sentiment de lire un roman plutôt destiné à des adolescents, ce que me confirme le fait qu’il ait remporté plusieurs prix des lecteurs de collège ou de lycée. Pour ce public, le roman est parfait : sous forme de conte, il fait la part belle à l’émotion sans occulter une réalité cruelle. Même s’il parut trop didactique dans sa dernière partie, il reste touchant et montre très bien les ravages de la guerre et de l’embrigadement.

D’autres avis, plus convaincus, sont à retrouver chez Book’ing et Anne.

PS : Ce roman a été adapté en BD par Larry Tremblay et le dessinateur Pierre Lecrémier, comme je l’ai appris grâce à l’avis de Blandine qui a eu un coup de cœur pour cet album.